Si vous pensez que venir en aide aux autres est vocation, ce dossier vise à expliquer aux aspirants coachs thérapeutes, coachs en gestion ou coach en art thérapie, etc., ce que le coaching est réellement. En effet, le rôle du coach professionnel peut prêter à certaines confusions en raison de son usage dans différents milieux comme la consultance, la formation, le mentoring ou celui de la psychologie du travail. C’est d’autant plus vrai avec l’effet de mode associé au coaching et pour lequel cette pratique est mise à toutes les sauces.
C’est ainsi qu’elle est déclinée en plusieurs types entre le coaching en nutrition, le coaching thérapeutique, le coaching sportif, le coaching en communication préparant notamment à la prise de parole en public… Alors que la mission d’un coach thérapeutique comporte une certaine nuance par rapport à celle du coach professionnel, ce dernier se veut être un facilitateur du développement de la personne accompagnée. Il peut aider à lever un blocage entravant le cheminement de cette dernière dans tous les domaines de sa vie. Afin que vous puissiez vous lancer en toute sérénité dans l’activité de coaching, découvrez nos explications en détail concernant le coaching.
Coaching Vs thérapie : deux approches qui contrastent et des sentiers opposés
La profonde différence entre la thérapie et le coaching réside dans le fait qu’un coach accompagne un sujet dans sa quête d’objectif spécifique déterminé ensemble alors qu’un thérapeute est un soignant. Sa mission est d’aider un patient en état de souffrance psychologique La plupart du temps, la thérapie priorise la recherche du « pourquoi ». À l’opposé, un coach axe son travail d’accompagnement sur le « comment ».
En outre, un thérapeute donne la possibilité de fouiller le passé du patient dans l’optique de mieux comprendre son présent. En coaching, il s’agit de permettre au coaché de mieux appréhender la difficulté qui se présente à lui en vue d’agir maintenant. De toute évidence, la thérapie et le coaching tendent vers la même finalité : apporter un meilleur bien-être et un meilleur équilibre aux personnes qui y recourent. Cependant, les intervenants n’empruntent pas forcément les mêmes chemins pour y parvenir.
Le coaching : une approche fonctionnant sur le questionnement et basée l’autonomie du coaché
La pédagogie impliquée par le métier de coach fait sa particularité. Une comparaison entre le coach et le conseiller ou le mentor permet d’expliquer au mieux le coaching. Alors qu’un mentor et un conseiller fournissent des conseils, un formateur prodigue des outils. Dans un contexte de consulting ou de conseil, ou encore de la formation ou du mentoring, le bénéficiaire reste dans une position passive, favorisant une dépendance.
A contrario, et hormis les cas d’exception, le coach ne fait ni l’un ni l’autre de ces choses : il ne donne ni outils ni conseils. Son objectif est de servir de guide afin d’orienter le coaché vers ses propres réponses. Il l’incite à mobiliser ses ressources pour atteindre l’objectif qu’il souhaite atteindre.
Le coaching et ses 3 phases essentielles
Alors que le coaching généraliste implique une bonne maîtrise des sujets discutés, les coachs ayant une spécialisation apportent une certaine valeur ajoutée au processus. Mais généralement, tous les types de coaching s’appuient sur 3 étapes principales. Ainsi, avant d’expliquer en détail le coaching, nous allons voir ces phases marquant le parcours d’accompagnement.
En premier lieu, le coach est amené à analyser les axes de son travail durant la phase du diagnostic qui consiste également à établir les scénarios possibles et la mise en œuvre des actions permettant d’aller jusqu’à l’objectif visé. L’étape 2 est la phase d’accompagnement à proprement parler. C’est au cours de celle-ci que le coach développe les axes d’intervention de son coaching. La démarche se termine par la phase 3 qui est la synthèse ou le bilan.
Le coaching en pratique
Entre les questionnements, les reformulations et les moments de silence qui se succèdent durant le coaching, la participation active du coaché dans l’accompagnement se montre plus qu’indispensable. Il est important qu’il reste responsable de sa réussite et en cela, le coaching le rend autonome. Avant la séance, il incombe à la personne coachée de définir le sujet dont il souhaite discuter. Le pratiquant lui pose des questions et l’écoute de façon active pour mettre le doigt à ce qui fait obstacle à son action.
Toutefois, en fonction de la nature du coaching, il peut y avoir une nuance au niveau du processus d’intervention du coach. Ainsi, il pourra mettre l’accent sur les pratiques ou les comportements du coaché et agir là-dessus. Une autre possibilité est de conduire une réflexion en réponse à une situation professionnelle. Tout au long de la procédure, le coach continue d’agir en tant que catalyseur en se servant de la reformulation et des questions, ainsi que de l’écoute. Le processus dévoile les ressources propres au coaché afin qu’il puisse pleinement les exploiter et parvenir aux changements requis par son développement professionnel et personnel.
Une posture sur le même pied d’égalité avec le coaché
La posture adoptée en coaching ne ressemble pas à celle induite par la formation ou le consulting. En effet, là où le mentor, le formateur ou le consultant se placent comme des personnes qui savent pour fournir une connaissance ou la solution adaptée, le coach adopte une tout autre posture. Celle d’égal à égal vis-à-vis du coaché. Usant de questionnements et de reformulations, le coach confronte le coaché à ses croyances et ses contradictions, à ses forces et à ses faiblesses. De ce fait, on dit que le coach professionnel produit un effet miroir.
Cette discipline relativement jeune qu’est le coaching trouve son fondement sur de nombreux outils, techniques et méthodes venant de diverses branches de la psychologie. Leur point commun est le partage de valeurs éthiques que les thérapeutes appliquent. À savoir, la bienveillance, la confiance, le respect, l’écoute et aussi l’humilité. Le coaching suppose un engagement intense dans un travail sur soi de la part du coaché.
Comment accéder aux compétences nécessaires en coaching ?
On peut aussi expliquer le coaching par la manière dont le coach tient ses compétences. De manière générale, il doit compléter une formation reconnue ou sanctionnée par un diplôme d’état. S’agissant d’une certification en coaching, elle doit être professionnalisante et inscrite au RNCP. Par ailleurs, il est impératif que le coach étoffe ses compétences opérationnelles et que celles-ci soient progressivement mises à jour. Pour ce faire, la formation continue s’avère indispensable afin de réactualiser régulièrement les connaissances du coach. Les compétences du coach se traduisent également par son aptitude à opérer une transposition opérationnelle de ses savoirs vers l’application du processus et des méthodes d’accompagnement.
Un coach doit en outre apprendre à dissocier son implication personnelle et son empathie pour autrui. De même, il doit avoir une bonne connaissance des mécanismes d’organisation et d’interaction au sein des différentes organisations. Il faut néanmoins savoir que pour faire du coaching, un coach professionnel s’autorise en conscience à assurer sa qualification ou sa certification professionnelle au plus haut niveau des titres RNCP ou par le biais d’un diplôme d’État attestant de ses compétences.
Eu égard à son expérience ainsi qu’à la formation qu’il a suivie, il lui appartient de définir jusqu’où il peut intervenir quand il sait ne pas détenir les qualifications essentielles à l’exercice d’une pratique spécifique. Enfin, un travail d’auto réflexion sur la validité des connaissances opérationnelles et portant sur son niveau d’exercice sont nécessaires en coaching. Au besoin, un coach doit s’engager dans une procédure de supervision et fera appel à un superviseur le cas échéant.
Connaitre la différence entre coach professionnel et consultant pour mieux expliquer le coaching
Pour expliquer le coaching, nous pouvons aussi partir de la différence entre consultance et coaching.
Le rôle du consultant
Extérieur à l’entreprise qui sollicite ses prestations, un consultant est un spécialiste qui procède à une analyse de sa situation et fournit une aide à propos d’un problème déterminé. Sa contribution porte généralement sur des sujets de nature organisationnelle et/ou technique. Il peut s’agir de la gestion de l’entreprise, de la planification d’un projet…
Dans tous les cas, il intéresse l’organisation pour son expertise allant de pair avec sa méthodologie, son métier, sa connaissance d’un marché qu’il va faire bénéficier à l’équipe de l’entreprise cliente. Mettant ses compétences personnelles au service du client, le consultant émet des recommandations, des conseils, fondés sur sa propre expérience.
Le rôle du coach
En revanche, un coach qui considère son coaché comme un partenaire n’a pas de conseils à lui apporter, mais lui fait prendre conscience de son potentiel. Il l’aiguille vers ses propres solutions pour qu’il les mettent en application. Les deux parties définissent dans un premier temps l’objectif, le cadre et les résultats conformes aux attentes du coaché et le coach va aider ce dernier à établir un plan d’action visant à atteindre le but précisé durant la phase diagnostic.
Le coaching se décline en plusieurs types : le coaching de vie ou coaching personnel, le coaching en entreprise, le coaching professionnel, le coaching sportif… Tous sont orientés solution et mènent à un épanouissement avec l’aide d’un facilitateur du changement en la personne du coach.
En dépit des domaines d’intervention différents du coach de vie et du coach d’entreprise, tous deux sont qualifiés de coachs professionnels. Une séance de coaching permet de traiter diverses thématiques comme l‘orientation professionnelle ou scolaire, une séparation, un problème d’addiction ou en rapport avec la perte de poids. Le coaching aide aussi des personnes souffrant de dépression, de stress, etc. Néanmoins, le coach n’est pas un thérapeute et ne traite donc pas les troubles psychiques.